jeudi 3 mars 2011

Béji Caïd Essebsi aura-t-il le courage politique?

J'ai essayé de m'informer auprès de juristes, hommes politiques, journalistes et autres analystes nationaux et internationaux et personne n’a été capable de me présenter une vision ou même un semblant d'image de la Tunisie de demain.
Aujourd'hui on parle de chaos démocratique en Tunisie. Le constat est rude parce que non seulement le citoyen lambda navigue dans le flou et ne comprend plus ni la direction que prend le pays ni les instances qui le gouvernent mais ce qui est plus frustrant c'est que l'élite politique et intellectuelle, représentant le gouvernement de transition, est dans l'opacité et ne fait que subir l’évolution des évènements !
L'échec de ce gouvernement réside, pour moi, dans un manque flagrant de courage politique!
Cependant la nouvelle situation incite à la réflexion: le nouveau premier ministre, formé à l'ancienne école et fort d'un caractère bien trempé Béji Caïd Essebsi, aura-t-il le courage politique? Prendra-t-il ses responsabilités? Plus encore rassurera-t-il au-delà de caresser certains dans le sens du poil?


Le courage politique requis et l'implication nécessaire devront se traduire par:
  • La prise de décisions sévères à l'encontre des casseurs et autres "agents irresponsables" qui ne font que transformer l’Avenue Bourguiba en champ de bataille 
  • Au delà de critiquer les irresponsables qui ont appelé aux manifestations, en ayant recours à des pratiques loin d'être légales et éthiques, condamner et démanteler les semblants de complots et de campagnes de désinformation qu'ils mènent (avec succès pour l'instant).
  • Être ferme par rapport aux demandes sociales qui n'ont pas lieu d'être et ne peuvent avoir de réponse de la part d'un gouvernement de transition dont les prérogatives se limitent à la gestion des affaires courantes du pays.
  • Enfin dire aux tunisiens certaines vérités, qui peuvent heurter parfois, mais qui ne feront que solliciter la prise de conscience collective.
Globalement la communication et la proximité avec les citoyens seront l'arme à double tranchant sur laquelle se doit Béji Caïd Essebsi de s'appuyer. Cette arme tranchera le cœur du complot, mobilisation ou collaboration visant à faire avorter la révolution ou bien tranchera définitivement la tête de ce gouvernement en arrachant cette fois les artères principales du processus démocratique.
L'image est sanglante, certes, mais elle ne fait que relater les faits...

mercredi 2 mars 2011

La démocratie du jasmin ou le casse-tête surhumain


Le peuple tunisien se révèle si exigeant que la politique en devient dilemme: sortir par la petite ou par la grande porte...Mais dans tous les cas sortir.
Une dégage attitude à n'en plus finir: signe de conviction ou de manipulations?
Enfin après le désert médiatique, une guerre stratégique: communication biaisée, programmes télévisés non programmés et intervenants ramenés, soudoyés ou encore plus rachetés.

Plusieurs théories, parfois opposées et parfois corroborées ont été établies:
  • Un complot "machiavélique" orchestré par l'UGTT, le nouveau né des partis: El Nahdha et Le PCOT; le parti d'extrême gauche qui travailleraient dans l'ombre pour faire échouer la révolution et provoquer l'anarchie; une ambiance propice au développement de l'islamisme et le repli économique à savoir le communisme.
  • Un peuple ignorant, manipulé par des parties inconscientes aidées par des médias biaisés n'ayant aucun savoir faire dans la collecte et la diffusion de l'information et tombant dans la plupart des temps dans la désinformation.
  • Une réaction spontanée d'un peuple longtemps réprimé et n'ayant pas une culture propre du pluralisme politique et idéologique et qui traîne dans son corps social les séquelles d'un régime totalitaire ayant longtemps eu recours à "la déséducation" pour mieux soumettre.

Seul constat: Après l'effort physique du petit citoyen le champs est libre au combat des têtes pensantes aux croqueurs de jasmin...

L'unité qui a fait la force du peuple tunisien et qui lui a accordé la chance d'atteindre la démocratie se fissure peu à peu, à travers ces fissures on voit émerger les défauts imprégnés par les longues années de tyrannie et de frustration.
Mais au bout du chemin l'enjeu reste énorme, l'enjeu reste majeur et la petite lueur rêveuse ne s'est pas éteinte des yeux de tous. 

La tunisie se divise, peut être, mais elle ne s'éparpille pas.